On peut traduire la ventilation des bâtiments par le renouvellement de l’air, c’est-à-dire chasser l’air vicié, évacuer l’humidité intérieure et amener de l’air neuf.

Sachant que les logements sont de mieux en mieux isolés, la ventilation naturelle n’est plus suffisante pour un bon renouvellement de l’air intérieur. Celui ci est donc altéré notamment par les bactéries, colles, polluants chimiques, gaz carbonique, résidus de combustion si rien n’est mis en place. Pour la bonne santé des murs, éviter des pathologies de moisissures notamment et pour une bonne qualité de l’air intérieur, il faut donc opter pour un système de ventilation adapté à son logement. Cependant, ils sont plus nombreux qu’il n’y paraît, comment les différencier pour mieux les choisir ?

Première solution : provoquer une ventilation naturelle

Hors l’ouverture très régulière des fenêtres pour créer des entrées, une ventilation naturelle peut s’obtenir en répartissant des grilles d’aération de façon à créer une circulation d’air dans le logement.

=> Avantages : pas de moteur qui consomme de l’énergie.

=> Inconvénients : la ventilation n’est pas maîtrisée, il y a beaucoup de déperditions, donc pas de gain énergétique.

Deuxième solution : la VMR pour ventilation mécanique répartie

La ventilation mécanique répartie (VMR) permet d’assurer le renouvellement de l’air de l’habitation pièce par pièce. Aussi appelé aérateur ou extracteur individuel, il se positionne de manière unitaire dans les pièces à traiter. L’installation d’une VMR sera toujours composée d’un moteur placé dans l’une des pièces humide (salle de bain, WC ou cuisine) et d’une entrée d’air installée à proximité dans une pièce de vie (chambre ou salon).

=> Inconvénients : la VMR est utilisée seulement en rénovation, car elle n’est pas réglementaire depuis la RT 2012 et ne permet pas de mobiliser des aides financières.

Troisième solution : la VMI pour ventilation mécanique par insufflation

La ventilation mécanique par insufflation (VMI), insuffle de l’air extérieur préalablement filtré et préchauffé en un ou plusieurs points dans votre logement.

Cette action crée une légère surpression permettant de faire évacuer vers l’extérieur l’air vicié. La VMI repose donc sur une entrée d’air mécanisée avec une sortie d’air passive.

L’évacuation de l’air vicié s’effectue par les bouches d’extractions prévues à cet effet mais aussi par toutes les voies de sortie ou défauts d’étanchéité présents au niveau des menuiseries par exemple.

=> Avantages : un nombre restreint de conduits à installer, donc une installation plutôt simple. Un caisson de traitement de l’air, situé en amont du réseau de distribution permet la filtration des pollens et allergènes, des particules fines et des odeurs… Intéressant en cas d’allergies. Il peut même embarquer un système de déshumidification complémentaire.

=> Inconvénients : son inconvénient majeur reste son prix. La VMI est coûteuse à installer et à faire fonctionner, car elle réclame de l’électricité pour le préchauffage de l’air. Elle ne permet pas de mobiliser des aides financières.

Quatrième solution : la VMC pour ventilation mécanique controlée

La VMC est la plus utilisée dans le bâtiment et la plus connue du grand public, elle est destinée à assurer le renouvellement permanent de l’air à l’intérieur des pièces, de manière contrôlée.

1/ VMC simple flux autoréglable

La ventilation mécanique autoréglable permet de renouveler l’air du logement par un apport d’air neuf (extérieur) dans les pièces sèches (chambres, séjour…) et une extraction de l’air vicié dans les pièces humides (salle de bain, cuisine, WC…)

La VMC autoréglable assure un débit d’air constant.

=> Avantages : la VMC est plus performante que la VMI avec des débits plus importants.

=> Inconvénients : il n’y a pas d’adaptation du débit par rapport au taux d’hygrométrie. Elle ne permet pas de mobiliser des aides financières. Elle peut s’avérer assez bruyante et peut influer négativement sur la température du logement.

2/ VMC simple flux hygroréglable

Hygroréglable signifie que le débit varie en fonction du taux d’humidité intérieur et de l’occupation.

Deux types de VMC hygroréglables existent en France

  • Hygro A : bouches d’extraction hygroréglables et entrées d’air auto-réglables
  • Hygro B : bouches d’extraction et entrées d’air hygroréglables

=> Avantages : il y a adaptation du débit par rapport au taux d’hygrométrie. Contrairement à l’autoréglable, la VMC hygroréglable ne fait pas baisser la température ambiante car elle s’adapte à l’environnement. Elle permet de mobiliser les aides des CEE.

=> Inconvénients : elle nécessite plus d’attention sur le bon fonctionnement des bouches d’aspiration. Elle est plus coûteuse que la VMC autoréglable.

3/ VMC double flux

Le système double flux permet par le biais d’un échangeur (bloc sous le toit) de récupérer la chaleur de l’air extrait pour la transférer à l’air soufflé. Il n’y a pas de mélange entre l’air extrait et l’air soufflé, il n’y a qu’un échange de chaleur. L’air est extrait dans les pièces dites de service : cuisine, salle de bain, wc, cellier… (les pièces disposant d’un point d’eau). L’air est soufflé dans les pièces dites principales : salon, salle à manger, bureau, chambre…

La ventilation double flux permet de préchauffer l’air entrant grâce à un échangeur avec l’air extrait.

=> Avantages : elle permet de réduire drastiquement les déperditions liées à l’arrivée d’air neuf et réduit les besoins de chauffage. Elle permet de mobiliser les aides de MaPrimeRenov’ et les CEE.

=> Inconvénients : elle est beaucoup plus chère que les VMC simple flux et engendre également beaucoup plus de travaux. Elle est plus facile de mettre en place dans le neuf.

Une « bonne » ventilation d’un bâtiment permet :

  • d’évacuer les différents polluants ;
  • d’améliorer le confort de l’occupant ;
  • de pérenniser le bâti.

Pour choisir sa ventilation, il faut étudier les possibilités techniques du logement pour voir ce qui est adapté ou non, son budget, et ses besoins (allergies, etc.).

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